Présentation et travaux du comité stratégique de l'UNIF.
Composition et mission
Composition actuelle :
- élu, Jean-François Barbé, Collège de France
- élu, Jean-François Caulier, Université Paris Pathéon Sorbonne
- élu et président du comité, Pierre Boudes, université Sorbonne Paris Nord
- élu, Pascal Romon, université Gustave Eiffel
- élue, Marta Severo, université Paris Nanterre
- invité permanent depuis novembre 2022, Pierre Valarcher, université Paris-Est Créteil
- Claude-Isabelle Roux, CROUS
- Simon Larger, représentant de la région Île-de-France
- Dominique Bascle, directeur de l'UNIF
D'après les status de l'UNIF, le comité stratégique est normalement composé de cinq personnes élues parmi les représentants et représentantes des établissements adhérant ainsi que des membres de droits suivants :
- le directeur de l'UNIF,
- un·e représentant·e par regroupement (COMUE etc.) adhérant à l'UNIF,
- deux représentant·es du ministère de l'Enseignenment Supérieur et de la Recherche
- Un·e représentant·e de la Maire de Paris
- Un·e représentant·e de la Région
- Un·e représentant·e des CROUS
L'élection des membres actuels a eu lieu durant l'assemblée générale de l'UNIF du 5 mars 2021 qui n'a connu que quatre candidatures. Parmi les membres de droit, en plus du directeur de l'UNIF, seule la Région et les CROUS occupent leurs sièges.
Le rythme des réunions du comité stratégique est d'après nos status de « au moins trois fois par an ». L'assemblée générale du 23 mars 2023 procédera au renouvellement des membres élu·es.
Le comité statégique de novembre 2022 a décidé de convier l'ensemble des établissements membres de l'UNIF à ses travaux à raison de deux personnes par établissement adhérant au maximum. Ce sont les représentants et représentantes des établissements qui reçoivent l'information et désignent au besoin les personnes qui participeront au comité stratégique. Cette expérimentation est prévue pour durer toute l'année 2023 et son intérêt sera réévalué à ce terme.
Mission
« Le comité stratégique élabore et propose au conseil de gestion un plan de développement issu de ses réflexions et des propositions des comités de pilotage des services ou projets en cours. Le plan de développement sera ensuite soumis à l’approbation de l’assemblée générale.
Il est en appui de la direction de l'UNIF et du conseil de gestion pour instruire et définir les projets proposés dans le plan de développement ainsi que leurs modèles économiques. », extrait des status de l'UNIF.
flowchart LR A["Assemblée générale"] -->|"élit"| G["Conseil de gestion"] A--> |"élit"| S["Comité stratégique"] S--> |"propose un plan"| G G--> |"soumet le plan"| A
Travaux
- Plan de développement de l'UNIF : liste des projets proposés (pdf).
- Travail sur le positionnement de l'UNIF en matière de logiciels libres : usage, contribution, modèle de production. Texte préparatoire de la réuinon du comité stratégique de janvier 2023.
- Texte présenté à l'assemblée générale de décembre 2022 porteur d'orientations pour l'UNIF. AG de décembre 2022 : propositions d'orientation pour l'UNIF
- Texte de préparation du comité stratégique de novembre 2022, faisant un état des lieux en vue de la discussion sur les orientations. Préparation du comité stratégique de novembre 2022, orientations 2023
- (ancien) Texte de la présentation faite à l'assemblée générale de novembre 2020 des recommandations du comité stratégique. AG de novembre 2020 : recommandations d'orientation
- (ancien) Synthèse des propositions du comité stratégique de septembre 2018. Propositions de septembre 2018
Comité stratégique janvier 2023 : logiciels libres
Préambule
Le présent document a pour but d'éclairer la discussion sur les orientations que doit prendre l'UNIF en matière de logiciels libres dans le cadre des services à ses adhérents. Le cœur initial de la discussion aura lieu le 26 janvier en visio-conférence avec des participants et participantes de l'ensemble de la communauté universitaire d'Île-de-France.
Des recommandations non spécifiques au logiciel libre ont été faites lors de l'assemblée générale de décembre 2022[1]. Une synthèse de la discussion sur les logiciels libres viendra compléter ces recommandations pour proposer un plan d'action à approuver en conseil de gestion début février et en assemblée générale le 23 mars. Le code source du présent document est temporairement accessible comme document partagé en ligne sur un pad[2].
Concrètement
La réunion commencera à 16 h et se terminera à 18 h jeudi 26 janvier. Le lieu de rdv est un salon BigBlueButton : censuré pour publication web.
Nous utiliserons également en cours de séance un espace WorkAdventure, le GitLab de l'UNIF[3] (avec ou sans compte) et une instance UNIF de Excalidraw. En cas de problème voir le chat du BBB.
Introduction et contexte
Les logiciels libres sont des logiciels dont la licence et les procédés techniques de développement procurent à quiconque quatre libertés :
- la liberté d'utiliser le logiciel,
- la liberté d'étudier le fonctionnement du logiciel,
- la liberté de redistribuer le logiciel,
- la liberté de modifier le logiciel et de diffuser le logiciel modifié.
Cela implique deux conditions : l'adoption d'une licence libre et la
mise à disposition du code source du programme. Dans la pratique un
logiciel est libéré dès sa conception, en rendant son processus de
développement accessible et articulé à un dépôt sur Internet des sources
du logiciel. Ce dépôt est en général accessible sur le web et via des
outils spécifiques (en général via l'outil ssh
).
La licence peut être copyleft, jeu de mot que l'on peut traduire par « gauche d'auteur », c'est-à-dire imposer que les améliorations du logiciel ou réutilisation d'une partie de son code source soient rediffusés selon la même licence, ou une licence compatible (libre et copyleft). C'est le cas des licences GPL, LGPL et AGPL ainsi que de la licence européenne EUPL. C'est aussi le cas de la variante « partage à l'identique » (share alike) de la licence Creative Commons qui concerne toutes sortes d'œuvres techniquement copiables autres que des logiciels. On parle parfois de viralité ou de contagiosité de la licence, ou de licence avec obligation de réciprocité. La licence AGPL stipule q'un service accessible par le réseau (typiquement un service web) reposant sur un logiciel sous licence AGPL doit publier son code source.
Les logiciels libres sont massivement utilisés pour réaliser des services numériques sur Internet. L'intérêt pour un opérateur de services, par exemple une DSI d'université, est de pouvoir puiser dans une bibliothèque de logiciels gratuits et de les agencer pour rendre service à ses usagers. L'interopérabilité des briques logicielles facilite ce travail d'architecture. Par exemple un annuaire d'établissement (au sens technique : identifier les usagers), pourra être exploité par un logiciel libre de type plateforme web pour réaliser l'authentification des utilisateurs et utilisatrices.
On peut également citer l'association Framasoft qui a construit une offre de services numériques grand public se posant en alternative à Google en réutilisant des logiciels libres puis s'est mise à développer ses propres logiciels toujours sous licence libre (PeerTube et Mobilizon). Framasoft opère Framapad, l'instance la plus connue en France du logiciel Etherpad Lite lui-même mis sous licence libre par Google (d'abord la version Scala puis une réécriture complète en JavaScript).
Dans le supérieur, la communauté ESUP (initialement structurée autour de l'ENT ESUP Portal) est sans doute la plus mature et ayant le plus d'ancienneté dans l'usage, la contribution et le développement de logiciels libres. Elle est d'ailleurs recommandée pour la mise en commun de logiciels développés dans les établissements ESR. ESUP réutilise et contribue à des logiciels développés dans des universités étrangères. Les développements sont hébergés sur GitHub.
RENATER propose également des services bâtis sur des logiciels libres. Rendez-Vous est une instance de Jitsi, FileSender est développé par Géant le « RENATER Européen », Evento repose sur un logiciel libre développé en interne par RENATER sous le nom Moment, Partage est bâti sur un ensemble de logiciels libres de messagerie et de travail collaboratif.
L'AMUE par sa collaboration avec l'association Cocktail s'est ouverte au logiciel libre. L'équipe PC-Scol[4] a adopté pour le développement de Pégase une pile logicielle open source (et des méthodes agiles SCRUM et SAFe) et l'AMUE a choisi d'en communiquer le code source prochainement sous une licence libre non encore connue. Le dépôt des sources sur un site public devrait avoir lieu en 2023. Une licence libre pour Caplab développé avec le CNRS pourrait également être adoptée prochainement[5]. Surtout l'AMUE a mis en place un groupe d'experts en logiciels libres qui l'accompagne dans son adoption des modèles propres au logiciel libre. Ce groupe d'experts est composé d'un représentant de la DINUM, un représentant de l'ADULLACT, un représentant de l'AFUL.
Sur la question de l'ouverture de logiciels existants, l'AMUE a produit une méthodologie d'aide à la décision d'ouverture dénommée VersLeLibre[6]. On lira également le numéro 13 de la collection numérique entièrement consacré au logiciel libre[7].
Le logiciel libre c'est aussi des méthodologies de développement et d'animation de communauté de contributrices et contributeurs prêts à s'engager dès lors que la valeur de leur travail n'est pas captée et mise au service d'un intérêt privé.
Cette idée d'un commun numérique dans le logiciel libre trouve d'ailleurs une expression dans la loi Lemaire[8]. Dans son article 16, cette loi incite les administrations à publier codes sources et données. Surtout elle stipule que les codes source sont des documents administratifs communicables et réutilisables. Sans toutefois couvrir le cas où le logiciel est produit par un prestataire.
La mission Etalab de la DINUM opère un site qui recense notamment les dépôts de logiciels libres par des organismes publics[9]. Elle a également signé récemment une convention avec OW2 pour une professionnalisation du logiciel libre dans le secteur public[10].
L'enseignement supérieur et la recherche sont très bien représentés en nombre de dépôts sur le portail de la DINUM, principalement du fait des logiciels développés en recherche.
En général, « l’ouverture des codes publics a progressé de manière significative depuis 2015. En fait c’est très hétérogène, ça reste assez confidentiel, c’est le fait de quelques minorités de la sphère publique. […] c’est un sujet de meilleure efficience du service rendu à la population, ce qu’on appelle le service public finalement, par le partage au sein même d’une administration. » Éric Bothorel[11]. Le mouvement vers le logiciel libre dans le secteur public est réel, mais il reste dispersé.
Le rapport Bothorel résumait en 2021 les objectifs de l'État ainsi. « S’agissant de l’ouverture des codes et de l’utilisation de logiciels libres, il faut structurer la communauté du secteur public et renforcer l’appui qui lui est apporté. Le logiciel libre n’est pas une idéologie déconnectée des besoins des administrations et ses enjeux ne se résument pas à la question de l’utilisation de LibreOffice. Il est au contraire le moyen de créer enfin du partage et de la mutualisation dans le secteur public, d’éviter que deux administrations s’épuisent sur un même problème sans le savoir et sans se parler. Enfin de permettre à l’administration et à l’économie de s’enrichir mutuellement en développement ensemble des outils d’intérêt général. Il constitue aussi une réponse au manque d’attractivité de l’État pour les compétences numériques. » rapport Bothorel[12]
Dans l'ESR nous sommes particulièrement fragmentés. « Du fait de cette décentralisation et non-planification, les universités, labos et EPST sont souvent incapables de lister les logiciels qui y sont produits, exception faite des plus visibles », verbatim de l'enquête pour l'étude relative à l'ouverture des codes sources au sein de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche [13]
Le Comité pour la Science Ouverte, équipé au même niveau de la mission Bothorel sur son propre périmètre, produit des recommandations en direction de la recherche qui aboutiront forcément à des réalisations structurantes. Par exemple, sur le sujet du logiciel en général, avec une réflexion sur une infrastructure « unique, même si elle est basée sur une architecture distribuée hébergée localement au sein de multiples institutions »[14]. Ces sujets propres à la recherche influenceront à leur tour le reste de l'ESR.
Pistes pour l'UNIF
En tant qu'acteur de la mutualisation dans le supérieur en île-de-France, et éventuellement au-delà lorsqu'il s'agit de logiciels, l'UNIF peut jouer un rôle dans une meilleure structuration de la production et de l'utilisation de logiciels libres. On peut distinguer trois grands domaines : servir (au sens de servir des usages en opérant des services numériques), contribuer (au sens de produire du logiciel libre) et encapaciter (former des personnes à mieux produire ou utiliser les LL ou nous attacher des compétences).
Servir
Opérer une offre de services numériques « gratuits »
Parmi les logiciels libres on trouve de nombreuses briques de base de services numériques souvent clé en main. Ils sont gratuits au sens où il n'y a pas de droits d'usages qui viennent augmenter les coûts d'installation, hébergement et maintien en conditions opérationnelles.
Parmi les exemples : GitLab communautaire (lab.unif.app
), Etherpad
Lite (Framapad), PeerTube (tube.unif.app
), Mattermost (Framateam,
matt.unif.app
), Jitsi (Rendez-Vous de RENATER), BigBlueButton,
WorkAdventure (attention pour ce dernier : licence restrictive,
uniquement pour usages non commerciaux), excalidraw
(croquis.unif.app
).
Notre datacentre de Lognes offre une opportunité de réalisation de tels services numériques, dans un contexte porteur de recherche d'une meilleure souveraineté numérique.
Serait-il pertinent que l'UNIF consacre des moyens matériels et humains à l'opération de tels services numériques et sur quel périmètre d'accès ? Est-ce qu'un hébergement à Lognes serait suffisamment local pour être vertueux énergétiquement ? Peut-on impulser ou rejoindre un modèle propre à l'ESR et réplicable de services régionaux, à la façon des Chatons ?
Contribuer
Logiciels libres développés au sein de l'UNIF
L'UNIF pilote le développement de logiciels par des prestataires et dans ce cadre a adopté la licence européenne EUPL v1.2. Les dépôts des sources sont par contre dispersés. Pour faciliter l'accès nous proposons de les regrouper sur le GitLab de l'UNIF[15]. Faut-il investir le sujet de la gouvernance de projet libres, telle que l'animation d'une communauté de contributeurs et contributrices et pour quels projets ? Comment décider et comment outiller nos chef·fes de projets ?
Assistance à l'ouverture et à la diffusion de logiciels libres entre établissements
Dans le même ordre d'idée certains de nos établissements adhérents peuvent avoir produit des logiciels qui mériteraient d'être ouverts et mutualisés et qui nécessitent pour cela une assistance.
Par exemple, USPN Sport et un logiciel développé et maintenu par un prestataire du département des activités sportives de l'USPN sur le Gitlab de l'UNIF. Il manque peu pour le rendre réutilisable et éventuellement susciter des réutilisations. Mais ça n'est pas un projet UNIF.
Quoi qu'il en soit, il faut orienter vers code.gouv.fr pour le recensement et sans doute vers ESUP pour une communauté mature de développement de logiciels libres.
Plateformes et forges
Dans les deux derniers cas, faut-il aller sur une plateforme de type Github, pour prioriser les contributions de circonstance (abaisser la marche) ou tenter de structurer une communauté autour d'autres dépôts ? Pour le moment ESUP utilise Github sans doute entraîné par ses besoins de collaboration internationale, mais il y a de nombreux GitLab dans l'ESR (dans les laboratoires de recherche ou les formations) en France. Il est très facile de forker un projet au sein d'une même plateforme, il est à peine plus compliqué d'avoir plusieurs dépôts distants pour un même projet, et il est très facile de migrer un projet (tickets inclus) d'un GitLab à un autre.
Encapaciter
Groupe d'experts
Il pourrait être intéressant d'équiper l'UNIF d'un groupe d'expert en logiciels libres, comme l'a fait l'AMUE, qui nous aiderait à nous professionnaliser sur le sujet et à faire les bons choix.
Formations
L'UNIF sait organiser des formations. Pour les formations techniques en direction des DSI le CSIESR (comité des services informatiques ESR) est le plus adapté. Il propose ainsi une formation à Git et GitLab en cinq jours (présentiel ou distanciel)[16]. Nous pourrions compléter cette offre sur les aspects moins techniques, comme celui de la gouvernance de projet libre, l'animation de communautés de contributeurs et contributrices, l'achat de logiciels libres (payer pour l'accompagnent plutôt que pour le produit ou le droit d'usage) ou simplement le choix d'une licence.
Lien avec la pédagogie
Quelle place peut-on faire à la pédagogie ? Certains cours portent sur des projets de développement d'autres sur la contribution dans des projets libres. Est-il possible et intéressant de travailler cette pédagogie à une échelle de plusieurs établissements à des projets qui pourraient éventuellement être suivis sur plusieurs promotions ou être plus ponctuels (comme Hack ta fac à Bordeaux) ? Par exemple en partant de besoins métier ou portés par des DSI ? On peut également imaginer un fonctionnement de type incubateur d'innovation avec des projets internes sur le modèle des entités dans lesquels les nouveaux stagiaires font leurs premiers pas dans certaines grandes entreprises.
Déroulé de la réunion 120 min
- 16 h https://bbb.lipn.univ-paris13.fr/b/bou-ote-vd9-hot
- 5-10 minutes accueil, tour de table de présentation.
- 15 minutes DINUM. Bastien et Hélène.
- 5-10 minutes AMUE. À voir avec David.
- 10 minutes cadrage.
- 16 h 45 bascule sur WorkAdventure
- 20-30 minutes de travail en petits groupes de génération d'idées. Sur notre instance de Excalidraw puis en moins glamour sous forme de tickets Gitlab (via le service mail ou un compte). Thèmes : servir, contribuer, encapaciter.
- 17 h 15 retour dans BBB
- 15-20 min restitution (une personne par groupe) et intérêt.
- 10-15 min tour de table au sujet des perspectives.
- +10 minutes perdues on ne sait où (sans doute à gérer la visio).
- extra-credit: mise en musique par les membres classiques du comité stratégique.
Participer à la séance via le GitLab de l'UNIF
Le GitLab de l'UNIF[17] est ouvert aux personnes qui participent aux travaux de l'UNIF (établissements adhérant etc.). Vous pouvez vous y créer un compte personnel. L'identifiant doit avoir le format « prénomnom ». Nous validerons volontiers vos demandes de compte. Un compte générique sera diponible pendant la séance de travail.
Le projet que nous utiliserons[18] sera rendu public le temps de la séance de façon à permettre à tout le monde de lire les contributions. Il retrouvera un accès limité après la séance.
Les tickets seront utilisés en séance pour collecter de façon synthétique les différentes idées.
Si vous ne souhaitez pas utiliser un compte GitLab, vous pourrez créer des tickets par mail[19] soit en utilisant le compte générique soit un utilisant votre propre adresse mail de manière à être tenu informé de l'évolution du ticket par la suite. Le sujet de votre mail sera le titre du ticket, le corps son texte (pensez à supprimer votre signature du texte du mail).
Vous pourrez continuer à vous servir de l'adresse mail « courte » pour créer des tickets quelques jours après la séance, même lorsque le projet sera en accès limité. Le compte générique d'accès au GitLab sera effacé. Vous pourrez conserver et utiliser votre compte nominatif sur le GitLab pour participer aux travaux de l'UNIF.
Poursuite des travaux
Le comité stratégique de l'UNIF poursuivra ses travaux en collectant l'ensemble des éléments abordés à cette séance et à sa séance précédente[20] pour les communiquer au conseil de gestion de l'UNIF le 2 février. Il proposera l'élaboration d'un synthèse sous la forme d'un plan de développement conjointement avec le conseil de gestion en vue de sa présentation et son adoption à l'assemblée générale de l'UNIF du 23 mars.
[1] https://strategie.pages.unif.app/
[2] https://mensuel.framapad.org/p/zkmzbnyeis-9yn1?lang=fr
[5] https://www.amue.fr/fileadmin/amue/presentation/institution/amue-planaction-2023.pdf
[7] Collection numérique n°13 https://www.amue.fr/fileadmin/amue/systeme-information/documents-publications/la-collection-numerique/N__13_-_Vive_le_Numerique_libre__fevrier_2021_.pdf
[8] Loi pour une République numérique du 7 octobre 2016.
[10] Gazette BlueHats n°20 « La DINUM a signé pour 2023 une convention avec OW2, association indépendante spécialisée dans l'open source professionnel, pour mettre à disposition des acteurs publics les outils et approches méthodologiques préconisés par OW2 dans un cadre de professionnalisation du logiciel libre : l'outil MRL (un indicateur d'utilisabilité professionnelle d'un logiciel open source) et la méthodologie Good Governance Initiative qui aide à mettre en place un Open Source Program Office, méthodologie élaborée au sein de l'OSPO Alliance. » https://communs.numerique.gouv.fr/gazette/bluehats_20/
[11] Éric Bothorel dans l'émission Cause Commune le 19 janvier 2021. https://www.april.org/libre-a-vous-radio-cause-commune-transcription-de-l-emission-du-19-janvier-2021
[12] Rapport Bothorel https://www.vie-publique.fr/rapport/277879-pour-une-politique-publique-de-la-donnee
[13] Étude relative à l'ouverture des codes sources au sein de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) : Considérations en termes d’usage et de valeur. Célya Gruson-Daniel et Benjamin Jean https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03125456
[15] https://lab.unif.app
[16] https://formac.csiesr.eu/formation/86181f58-6d35-4b46-85c2-7f275f5da048
[17] https://lab.unif.app
[18] https://lab.unif.app/ll/strat
[19] note censurée pour la publication web (accès privilégié)
[20] https://strategie.pages.unif.app/
Décembre 2022 Propositions d'orientation pour l'UNIF
Ce document synthétise l'état des réflexions du comité stratégique concernant les orientations de l'UNIF. Il a été communiqué à l'ensemble des établissements membres à l'occasion de l'assemblée générale de décembre 2022.
Le comité stratégique de janvier 2023 consacré aux logiciels libres sous différents aspects (usage, contribution, modèle de production) viendra compléter ces recommandations.
Communication et animation
Le comité stratégique salue le travail effectué par l'équipe UNIF pour améliorer sa communication. Sans compétences internes et grâce à l'assistance d'une collègue de FUN MOOC, l'équipe a établi un plan de communication qui pourrait être mis en action dès début 2023. Le comité stratégique reconnaît un déficit important en la matière qu'il s'agit de combler et qui, au-delà de faire connaître l'action de l'UNIF devra être soutenu et prolongé pour endosser pleinement un rôle d'animation.
Center for teaching and learning
Cinq activités de l'UNIF gagneraient à être regroupées sous un chapeau commun et développés pour en améliorer l'efficacité, la pérennité et la valorisation.
- Les formations. Durant la pandémie l'UNIF a réagi efficacement en développant les formations en direction des enseignants et enseignantes qui doivent être étendues et poursuivies. Les formations à la littératie numérique de l'ensemble des personnels, qui se sentent parfois légitiment noyés sous les outils, parfois mal conçus, doivent également être développées peut-être en partenariat avec Pix (plus précisément, Pix a établi un très bon référentiel de compétences et offre une certification du niveau atteint ; une formation aux compétences numériques pourrait viser ces compétences et — optionnellement — proposer la certification, qui est a priori payante et doit être passée dans un établissement du supérieur). Enfin les établissements ont besoin d'élever leurs compétences internes pour une meilleure qualité des données et pour assurer la protection de ces données. Nous recommandons de développer des formations à la culture des données (qualité, cycle de vie, ouverture) et à la culture générale en cybersécurité pour les personnels qui pourrait prolonger celle actuellement offerte par Pix ou qui sera offerte dans le cadre son partenariat avec la CNIL[1].
- Un outillage autour des espaces d'apprentissage et des FlexSpaces. L'UNIF possède des compétences internationalement reconnues en la matière.
- La veille internationale avec notamment la publication en français du rapport Educause.
- L'animation de communautés de pratiques par des forums thématiques et un système de questions/réponses. Le comité stratégique souligne l'importance de la mise en réseau des services d'ingénierie pédagogique pour accroître les compétences globales dans les établissements d'Île-de-France.
- Le service d'accompagnement pour le design d'environnements d'apprentissage.
Le terme anglophone consacré pour regrouper ces activités est un center for teaching and learning, nous ne connaissons pas de terme français équivalent. En s'appuyant sur les ressources existantes l'UNIF peut créer un tel centre rapidement (sans locaux physiques) et le faire croître petit à petit en agrégeant des ressources externes, comme elle le fait déjà pour les formations.
Marchés
L'UNIF a porté récemment plusieurs marchés publics pour le compte de ses membres leur facilitant ainsi la commande de développements de logiciels et l'accès à des prestations spécifiques au datacentre. Ce moyen de mutualisation pourrait être développé en fonction des attentes des membres.
Datacentre
Le datacentre de l'UNIF est un vrai succès et peut être un levier important de souveraineté numérique. Toutefois ça n'est pas un objet magique. La mutualisation de compétences et d'équipements commence tout juste à y fonctionner sur certains sujets entre quelques établissements et devrait être développée par l'UNIF en renforçant encore son rôle d'animation. L'UNIF pourrait également endosser un peu plus son rôle d'opérateur régional en hébergeant et proposant une offre IaaS, ainsi que ses propres services dans le datacentre. Une difficulté actuelle est le manque de lisibilité de la stratégie du ministère relative aux datacentres labellisés notamment concernant le fléchage de financements.
Services numériques et logiciels libres
L'UNIF a posé les premiers jalons d'une activité qui pourrait être renforcée par l'opération d'un bouquet de services libres au bénéfice de la communauté universitaire (à la façon des CHATONS [2]) selon différents périmétres et par l'accompagnement des établissements qui souhaitent ouvrir les codes sources de leurs productions logicielles et passer à des modèles de développement de logiciels libres pour la maintenance, les évolutions et la mutualisation de moyens. Pour poursuivre dans cette voie, la prochaine réunion du comité stratégique[3], sera principalement consacrée à ce sujet.
Fonctionnement
Trois sujets dans le fonctionnement de l'UNIF retiennent notre attention.
Le premier concerne les instances de l'UNIF et le lien avec les établissements membres. Le comité stratégique souhaite proposer à titre expérimental que tous les établissements membres à jour de cotisation puissent participer aux prochaines réunions du comité stratégique pour une durée d'au moins un an. Cette participation serait limitée à deux personnes maximum par établissement. Les statuts ne seraient pas modifiés avant la fin de la période d'expérimentation, et à cette fin les élections de représentants et représentantes et d'un ou une présidente du comité stratégique auraient lieu normalement. L'objectif est d'impliquer les établissements membres et de permettre de mieux prendre en compte les besoins et les avis des membres dans l'élaboration des plans de l'UNIF.
Le second point concerne la pérénité des ressources minimales nécessaires à son fonctionnement, essentiellement la masse salariale. Ces ressources sont principalement constituées des cotisations. Pour une meilleure dilution du risque pris par l'établissement porteur et pour stabiliser une partie de ces ressources nous recommandons : de passer à une reconduction tacite de l'adhésion, c'est-à-dire que le réglement ou non de la facture décidera du statut de membre et des services pris (on évite l'étape signature d'un bulletin d'adhésion), et de proposer une adhésion pluriannuelle de trois ans au tarif de l'année en cours, qui pourra être demandée en début d'année.
Le dernier point concerne le montant de ces cotisations. Le comité stratégique souligne qu'alors que celles-ci n'ont pas augmentée ces dernières années les actions et services de l'UNIF fonctionnent de plus en plus à l'aide de financements sur projets. Entre 2018 et 2022 ce financement sur projets a été multiplié par 10 passant de 300 k€ à 3 M€, sans augmentation de la masse salariale ni véritable mutualisation de moyens entre établissements. Cette situation porte le risque de devoir fermer des services au moment où les financements sur projet se tarissent et empêche de recruter des compétences pour mener à bien plus d'actions. De plus, les coûts augmentent. L'inflation depuis l'entrée en vigueur de l'actuelle grille tarifaire dépasse les 10 % et devrait augmenter encore largement en 2023. L'arrivée de nouveaux membres ne pourra plus longtemps compenser le manque d'augmentation. La discussion sur l'évolution des tarifs, commencée en conseil de gestion, doit donc être menée à terme.
[1] La CNIL et Pix ont signé une convention le 30 novembre 2022 https://www.cnil.fr/fr/la-cnil-et-pix-sassocient-pour-developper-les-competences-numeriques-des-francais
[2] Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires, https://www.chatons.org/
[3] Le 26 janvier 2023, 16h-18h, en visio. Merci de signaler votre participation ici : https://evento.renater.fr/survey/comite-strategique-unif-logiciels-libres-5p3zac6p
Orientations de l'UNIF pour 2023, texte préalable
Texte rédigé en préparation de la discussion en comité stratégique de novembre 2022 au sujet des orientations à prendre pour l'UNIF. La discussion a fait l'objet d'une synthèse sous forme de recommandations pour l'assemblée générale de décembre 2022 lien.
Introduction
Au cours d'une enquête sur la perception de l'UNIF nous avons reçu la réponse « l'UNIF est une petite équipe qui mène parfois de gros projets ».
Cette définition nous semble bien correspondre à l'activité actuelle de l'UNIF. Son modèle, renouvelé fin 2017, est viable, mais il reste précaire. Les cotisations couvrent la masse salariale et le fonctionnement hors projets mais ces cotisations sont susceptibles chaque année de ne pas être renouvelées par les établissements. Le service rendu aux établissements membres pourrait être plus important en augmentant le nombre de projets pouvant être pris en charge simultanément et en ajoutant quelques compétences spécifiques supplémentaires (design, communication).
Le présent document a pour but d'éclairer la discussion sur les orientations que doit prendre l'UNIF en établissant un constat lisible de la situation actuelle de l'UNIF. Il sera complété par des recommandations plus spécifiques du comité stratégique pour un plan d'action à approuver en assemblée générale. Le présent constat devra sans doute être résumé avant sa communication à l'ensemble des membres. Il est pour le moment accessible comme document partagé en ligne sur un pad[1].
Présentation de l'UNIF et des orientations actuelles
L'UNIF est née en 2005 sous le nom UNPIdF (université numérique Paris Île-de-France) suite à une série d'appels à projets initiés en 2003 par le Ministère de l'Enseignement et de la Recherche pour la création des universités numériques régionales (UNR) puis des universités numériques thématiques (UNT). Pendant une dizaine d'années l'UNIF a mené pour le compte de ses établissements membres et avec des moyens récurrents accordés par le ministère (masse salariale) et des financements sur projets accordés notamment par le ministère, la ville de Paris et la région Île-de-France, plusieurs projets structurants, dont la carte étudiante muti-services, le portail captif Eduspot plus tard remplacé par Eduroam, la réflexion UnivCloud prélude à notre datacentre, le portail Réseau Pro, l'application mobile UnivMobile, les portails de questions-réponses Rue des Facs et Réponse U, la formation des personnels des universités, etc.
En 2015, le ministère acta la fin des UNR en les destinant à être absorbées par leurs Comues. Faute d'un acteur unique apte à reprendre le rôle d'aménageur numérique en Île-de-France, les établissements membres de l'UNIF, en concertation avec les Comues et l'inter-Comues Île-de-France (coordination informelle autour des projets numériques) décidèrent de faire perdurer l'UNIF sur leurs moyens propres, via les cotisations. La forme juridique de l'UNIF, un simple service inter-universitaire sans personnalité propre rattaché à une université porteuse, fût maintenue, et sa gouvernance fût transformée avec trois instances : l'assemblée générale des membres, le conseil de gestion, le comité stratégique. Cette nouvelle organisation fût actée par les statuts actuels votés à l'assemblée générale de novembre 2017. À cette même assemblée générale, l'université Paris Panthéon Sorbonne fît savoir qu'elle souhaitait passer le flambeau du portage de l'UNIF. Un appel à candidature fût lancé et la candidature de l'université Sorbonne Paris Nord fût retenue en février 2018 par une nouvelle assemblée générale, élective qui mit en place la nouvelle gouvernance et décida du nouveau nom de l'UNIF — Université Numérique Île-de-France. Le transfert réglé par une convention entre les deux universités, et voté par leurs conseils d'administration respectifs, fût effectif au premier juillet avec une installation dans les locaux du bâtiment George Sand abritant également la Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord.
L'année 2018 fût celle de la mise en place de projets structurants. L'UNIF commença à porter la candidature des universités d'Île-de-France au PIA 3 Territoires d'innovation pédagogiques, pour ce qui allait devenir Oraccle, pour l'orientation entre le secondaire et le supérieur. En octobre, l'UNIF se joint à la région Île-de-France, au GIP Maximilien, au département du Val d'Oise, au syndicat mixte Val d'Oise Numérique, à l'Agence Régionale de Santé Île-de-France et à l'université de Cergy pour fonder le groupement d'intérêt économique d'infogérance publique communautaire (GIPC) dans le but d'assurer la mutualisation d'infrastructures numériques et en particulier de mettre en œuvre et exploiter un datacentre finalement localisé à Lognes.
Une collaboration avec la Cité Universitaire Internationale de Paris, l'Université de Saclay et la Région conduit l'UNIF, appuyée par la Comue Université Paris Lumière, à élaborer et mettre en œuvre un service numérique pour faciliter l'accueil des étudiants et étudiantes et chercheurs et chercheuses en mobilité entrante en France. La solution retenue assure la réplication d'un service élaboré par l'université de Saclay en le mutualisant pour les membres de l'UNIF et le faisant évoluer.
Le nouvel équilibre financier ne laisse aucune marge de manœuvre pour lancer de nouveaux projets. L'année 2018 est également une année de reprise de contact avec les financeurs historiques des projets de l'UNIF, la Ville de Paris et la Région Île-de-France et la recherche de nouveaux partenaires.
À l'assemblée générale de fin 2018 le comité stratégique propose aux membres de choisir de développer quelques services parmi :
- Une application mobile (UnivMobile)
- (option) avec reprise de la cartographie (Géocampus)
- (option) et un travail soigné sur les notifications
- La recherche de services autour des transports (multimodalité, voyager à plusieurs, collecter de l'information)
- Un service permettant de s'identifier comme alumni
- Un service de portefolio
- Le service d'accueil international
- La recherche d'un service de réseautage social universitaire
- Des outils pour faciliter la mise en conformité RGPD
- La mise en place d'une open data universitaire à l'échelle de l'Île-de-France.
Les membres décident par un vote de développer prioritairement l'accueil international, puis des services en directions des alumni et les outils pour la mise en conformité RGPD enfin dans un second temps le portefolio et l'application mobile. Cette orientation sera suivie de la mise en service du Online Welcome Desk, de l'intégration des alumni à Réseaupro de l'identification de Karuta mieux porté par le Ministère pour le portefolio, et d'aucun service spécifique concernant le RGPD (la CNIL lançant l'outil PIA).
En 2019, le conseil de gestion et le comité stratégique lancent une réflexion sur une évolution du modèle économique sans pour autant aboutir à un consensus qui aurait une chance d'être adopté en assemblée générale. Nous començons également à nous tourner vers la DINUM. L'application UnivMobile, créée en 2009 puis refondue en 2014 avec des financements de la Ville de Paris et de la Région Île-de-France accuse son âge et a besoin d'une nouvelle refonte. Le manque de moyens fléchés incite à assurer nous-même une partie du développement en réutilisant des briques anciennes notamment le back-end. Cette stratégie échoue avec l'arrivée de la pandémie en 2020.
Le projet Oraccle est accepté et son démarrage repoussé à fin 2021 du fait de la pandémie. Le 25 novembre 2020 la démarche portée par l'UNIF avec le datacentre de Lognes est labelilisée par le ministère.
À l'assemblée générale de novembre 2020 le comité stratégique fait quatre recommandations.
- Animation. Endosser un rôle d’animation de la communauté ESR en Île-de-France autour des sujets numériques, par projet et, de façon transverse, en identifiant en amont les sujets d’intérêt général.
- Compétences. Augmenter les compétences en ajoutant des personnes ou des prestations pour faire du travail d'animation et du travail de design / expérience utilisateur de services numériques.
- Innovation ouverte. S’inscrire dans une stratégie d’innovation ouverte en respectant l’engagement d'ouverture pris avec la loi Lemaire. En particulier, lorsque nous produisons des logiciels les publier sous licence libre. Permettre ainsi à notre communauté de se les réapproprier et de s’impliquer de différentes façons dans leur production : gouvernance de projet (membres, pilotes), contributions libres (établissements non-membres).
- Étendre les moyens et le champ d'action. En particulier : a. Aller au bout de la démarche de révision du modèle économique pour couvrir les besoins en compétences et se donner plus de souplesse et de ressources pour la création de nouveaux services. b. S'autoriser un éventail plus large de rôles, en nous autorisant à fournir des prestations spécifiques à des non-membres ou à nos membres, en intervenant sur des projets portés par un seul établissement mais qui pourraient bénéficier à tous, en facilitant les partenariats territoriaux avec les collectivités territoriales ou des associations.
La piste d'une prestation de type community manager pour mieux faire connaître l'UNIF et ses projets et animer la communauté des membres a un temps été abordée. Pour le moment l'équipe de l'UNIF s'est engagée dans un travail de révision de sa communication.
En 2021, L'UNIF, la région Ïle-de-France et la Caisse des Dépôts créent DataKairos un portail SaaS pour aider les établissments à décider de la migration de leurs serveurs vers un datacentre.
Cette même année, le service Réseaupro connaît une série de succès permettant le renouveau et l'élargissement du service les étudiants et étudiantes des établissements abonnés (6 universités en 2021). L'UNIF est lauréate d'un appel à projet des services du Premier Ministre, pour favoriser la diversité du recrutement dans les services public au travers d'un partenariat entre la communauté Réseaupro et la Place de l'Emploi Public.L'UNIF est par ailleurs sélectionnée par la DINUM pour un accompagnement et un soutien sur le projet de refonte de Réseaupro, portail et communauté d'experts pour l'insertion professionnelle des étudiants et étudiantes, avec un objectif de déploiement régional, mais aussi au niveau national. L'UNIF accompagne également les établissements de Réseaupro qui souhaitent mener des actions collectives autour de l'insertion professionnelle auprès des étudiants en situation de handicap.
Enfin en 2021, l'UNIF lance un premier marché mutualisé, portant sur les développements numériques. ce marché permet aux établissements qui le souhaitent de faire appel aux titulaires pour leurs propres besoins en développement.
En 2022, l'UNIF a décroché un financement pour le développement du projet MarioNUM l'équipe UNIF est composée de trois personnes travaillant exclusivement pour Oraccle, une cheffe de projet, un chef de projet également formateur, un chef de projet technique à mi-temps et une personne chargée de l'administration. Les services et projets fonctionnels sont : Oraccle, le datacentre, les formations, DataKairos, Online Welcome Desk, Réseaupro, Réponse U.
Rappelons que le comité stratégique n'a qu'un rôle consultatif. Il peut proposer des orientations pour l'UNIF. Oraccle a une gouvernance propre et n'entre pas dans le périmètre des recommandations que peut faire le comité stratégique. Toutefois, il est possible de chercher à aligner l'UNIF sur certaines actions Oraccle, en particulier l'action d'ouverture des données.
Alignement stratégique
Outre ses membres, que sont les établissements et les différents regroupements (Comues, campus Condorcet), l'UNIF évolue dans un environnement fait de collectivités territoriales, du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (et dans une moindre mesure du ministère du Travail), des services du premier Ministre, en particulier de la direction interministérielle du numérique (DINUM) et d'autres organisations de mutualisation telles que l'AMUE, ESUP et les universités numériques thématiques, ainsi que d'autres partenaires tels que l'APEC, la Cité internationale universitaire de Paris (fondation d'utilité publique), Science Accueil, la Caisse des Dépôts, la banque publique d'investissement Bpifrance. L'UNIF se doit de tenir compte du positionnement et des orientations de ces autres acteurs et partenaires potentiels pour décider de ses propres orientations. Par ailleurs la structuration de la gouvernance et la forme juridique des UNT peuvent inspirer un nouveau modèle pour l'UNIF.
La Région Île-de-France
La région Île-de-France est en cours de révision de son schéma régional de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation autour de trois grandes orientations :
- S’orienter, se réorienter, se former et s’insérer tout au long de la vie.
- Faire de l’Île-de-France une référence mondiale en matière de science et de technologie.
- Soutenir les universités et les campus franciliens de niveau mondial.
Sur l'orientation Oraccle est bien aligné. Le Online Welcome Desk d'une part et la participation à la délégation française à Educause d'autre part participent modestement au rayonnement international. Nous n'avons pas d'action spécifique orientée vers la science et les technologies ni de participation au rayonnement des universités ou des campus.
Avec le contrat de plan État-Région 2021-2027, la Région poursuit deux objectifs concernant l'enseignement supérieur et la recheche : devenir la première région européenne technologique et maintenir sa première place européenne de région scientifique.
Ses principales lignes directrices concernant l'enseignement supérieur et la recherche sont de :
- Accompagner les stratégies des regroupements
- Soutenir les équipements scientifiques et les plateformes technologiques
- Renforcer la place des sciences de la vie et de la santé
- Accompagner le développement de l’enseignement supérieur culturel et artistique
- Soutenir la transition numérique des campus.
Orientations stratégiques des membres
Peut-on donner quelques orientations importantes de nos membres ? Et si on ne peut pas, se poser la question de ce qu'il faudrait faire pour mieux connaîtres les orientations stratégiques des établissements et des regroupements membres.
Ville de Paris
Peu d'informations.
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Parmi les axes forts de la politique du ministère, il y a :
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bien entendu, la stratégie de labellisation des datacentres régionaux qui devrait être soutenue par un flêchage des subventions vers les projets hébergés dans ces datacentres. À ce titre le datacentre de Lognes est actuellement le seul datacentre labellisé en Île-de-France.
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Une politique de la donnée plus ambitieuse annoncée dans la feuille de route 2021-2024 sur la politique des données, des algorithmes et des codes sources. Cette politique inclue à la fois des aspects science ouverte mais également de l'ouverture de données de gestion ou de code sources et algorithmes. Elle promeut la construction de communs des données et codes sources avec de la mutualisation de services d'ouverture et vise également à développer la culture et l'usage des données.
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Suite à la remise du rapport Jouzel-Abbadie[2], une action pour mieux former à la transition écologique dans l'enseignement supérieur. Cette action devrait s'orienter vers l'intégration dans les cursus de crédits d'enseignement, de soutien en ingénierie pédagogique, de labellisation et de formation des formateurs. On notera l'alignement avec les ambitions énoncées par madame la Première ministre Elisabeth Borne[3] qui mise notamment sur la formation et la reconversion.
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Le soutien par le ministère de la solution Karuta comme système général de portefolio.
L'UNIF est bien alignée à la hauteur de ses capacités avec les objectifs en matière de données (action open data Oraccle) et de codes sources (publication de nos logiciels sous licence libre). Par ailleurs l'action climatique et pour la biodiversité est un enjeu de premier plan dont s'est d'ores et déjà saisi une partie de l'équipe. Le service DataKairos développé grâce à un financement de la Caisse des Dépôts et de la région Île-de-France permet d'arbitrer son hébergement en minimisant l'impact énergétique des serveurs et peut s'inscrire dans l'action. La compétence de l'UNIF pour l'organisation de formation de formateurs pourrait également être mise en avant mais cela demanderait des ressources humaines supplémentaires.
Pour ce qui est du portefolio Karuta, l'UNIF pourrait éventuellement jouer un rôle en facilitant l'adoption par ses membres de cette solution et en se plaçant du côté d'une communauté d'usagers (au sens d'établissements et de personnels usagers) ou d'éventuelles mutualisations.
Universités numériques thématiques
Contrairement aux universités numériques régionales, dont l'UNIF est le dernier représentant, les universités numériques thématiques bénéficient d'un soutien récurrent renouvelé du ministère quoi qu'assez diminué. Au nombre actuel de six, ces UNT revêtent des formes juridiques différentes[4] et sont regroupées sous l'égide de l'association loi 1901 « l'université numérique » présentant un portail commun. Ces UNT sont :
- AUNEGE, l'association des universités pour l'enseignement numérique en économie et gestion, association loi 1901.
- IUT en ligne n'a pas de forme juridique, elle est directement coordonnée par l'ADIUT, l'association des directeurs d'IUT.
- UNESS, l'université numérique en santé et sport est un GIP. Elle est administrée par un bureau qui tient des réunions hedomadaires et est dotée d'un conseil scientifique et éthique. Elle fonctionne par groupes projets.
- UNIT, l'université numérique ingénierie et technologie, est une fondation partenariale abritante (elle abrite actuellement une fondation, CALLISTO, et une association).
- UOH, l'université ouverte des humanités est un service interuniversitaire administré par un CA. Elle possède un conseil scientifique.
- UVED, l'université virtuelle environnement et développement durable est une fondation partenariale. Elle applique un plan pluriannuel avec un engagement de financement des membres.
Une septième UNT n'est pas adhérente de l'association université numérique :
- UNISCIEL, l'université numérique des sciences en ligne, service inter-universitaire porté par l'université de Lille. Elle est administrée par un bureau composé de 13 vice-président·es, créatrice de Ressources Éducatives Libres avec accompagnement de ses adhérents.
Les universités thématiques ne communiquent pas nécessairement leurs orientations stratégiques. L'UNESS fait exception puisque ses orientations stratégiques sont énoncées dans son schéma directeur 2021-2023[5]. Ses valeurs :
- animatrice de la démarche communautaire, décloisement et transversalité,
- Tout la production est libre (les logiciels sous licence GPLv3) et intéropérable. Les ressources sont ouvertes et accessibles.
- La transparence notamment sur les finances.
Ses axes stratégiques portent notamment sur :
- les continuum pédagogique/administratif et local/national avec :
- un référentiel ouvert de données
- le transfert de ressources pédagogiques globales et l'intéropérabilité entre plateformes
- l'unicité des comptes de connexion en lien avec la fédération d'identité RENATER et en extension au paramédical
- un système d'information global
- Des cursus complets (théorie et pratique), outillés : évaluation de la pratique, ECOS (examens cliniques objectifs structurés), Médiafolio portefolio de réalisations personnel de l'étudiant·e, SIDES, NG Examen, banque d'exercices, livret d'apprentissage en Santé et une licence flexible en STAPS.
- La mutualisation, l'accompagnement et l'autonomisation des communautés. Avec une offre d'accompagnement (animation de réunions nationales et projets pédagogiques propres ou transversaux). Des certifications (SIDES NG), des réseaux sociaux généralistes, la professionalisation du support.
- Un projet de développement visant à revoir le modèle économique global (droits d'auteurs, RGPD) et la pérénisation des ressources ou le mécénat.
- Terrain d'expérimentation (données et IA). Données anonymisées pour la recherche (100 000 utilisateurs).
L'UNIT propose notamment des capsules (grains d'UNIT). L'UOH est orientée Open Education avec beaucoup de ressources éducatives libres. AUNEGE développe un système d'aide interactif à la persévérance des études post-secondaires (SAMI Persévérance). IUT en ligne propose une médiathèque de ressources pédagogiques (campus numérique, qui provient d'un appel à projets du Ministère en 2000) et fait de l'accompagnement à l'ingénierie pédagogique.
Orientations actuelles et opportunités
Logiciels libres et ouverture
Depuis 2018, l'UNIF publie les codes sources de ses logiciels sous licence libre (avec une préférence pour la licence EUPLv1.2). Y compris des logiciels réalisés par des prestataires. Elle a également fait le choix de la cartographie OpenStreetMap pour ses projets. L'une des huit actions du projet Oraccle porte sur l'ouverture des données de scolarité dans le but de publier les parcours d'études de l'ensemble des étudiants et étudiantes en Île-de-France de façon à améliorer l'orientation et à autoriser la réalisation de services tiers utilisants ces données. L'UNIF opère une forge logicielle, avec actuellement quelques applications faisant l'objet d'un dépôt. Cette forge logicielle est une instance GitLab et peut donc être utilisée comme plateforme de gestion de projet.
Les données ouvertes dans le cadre du projet Oraccle seront sans doute hébergées sous forme de service par l'UNIF. Nous pourrions également capitaliser sur cette expérience pour faciliter la publication de nouvelles données d'intêrêt général. Le logiciel le plus au point actuellement pour servir de plateforme de données ouvertes, Open Data Soft, utilisé par de nombreuses collectivités et notamment par notre ministère semble malheureusement innaccessible à nos moyens. Nous aurons sans doute à nous tourner vers des alternatives libres ou à développer notre propre service.
Les applications développées pour le compte de l'UNIF devraient faire plus systématiquement l'objet d'une publication des codes sur sa plateforme GitLab. Cette plateforme peut également servir à héberger des projets choisis de ses membres (tel que USPN Sport) dans le but de permettre leur mutualisation mais en veillant à produire un minimum de documentation.
Enfin, si l'UNIF devait étoffer son équipe avec des compétences en développement et en administration système il serait intéressant d'envisager qu'une partie des services proposés soient fournis sans contrepartie, comme le font Framasoft ou les châtons ou de façon plus institutionnelle les services numériques partagés apps.education.fr du ministère de l'Éducation Nationale.
Formation, veille à l'international, learning spaces
L'activité de formation de l'UNIF, qui était déjà bien intégrée dans le paysage régional au travers des programmes de formation des établissements membres, a pris un coup d'accélerateur avec la pandémie. Les programmes et les modalités mis en place afin d'accompagner les enseignants et chercheurs dans leur migration vers le distanciel et l'hybride on en effet connu un écho suffisamment important pour en acter une pérénnisation, et faire que cette population — traditionnellement difficile à toucher en termes de formations — est maintenant largement majoritaire de nombre d'inscriptions.
Le positionnement de l'UNIF en la matière est de développer la formation des formateurs.
Par ailleurs, l'UNIF maintient une veille sur les Learning Spaces (Active Learning Classrooms, Amphis Collaboratifs, Learning Commons, Learning Centers, Espaces Transitionnels, etc.) qui s'appuie en particulier sur une activité de recherche. Une nouvelle activité de conseil en aménagement de tiers lieux vient s'ajouter à celle sur l'aménagement de learning spaces. Ces activités de conseil n'ont pour le moment pas de modèle économique générique, car trop marginale, elles font l'objet d'ajustements en fonction des projets.
L'UNIF mène également une veille à l'international sur les questions relavant du numérique dans l'enseignement supérieur. Elle se formalise par la participation et l'implication dans des groupes et instances internationales, au premier rang desquels EDUCAUSE. Elle co-pilote à ce titre la délégation française se rendant chaque année à la conférence du même nom, et assure la coordination éditoriale du rapport systématiquement publié. Cette activité de veille à l'international se formalise également par la traduction et l'adaptation d'outils de référence en français.
Il pourrait être intéressant de structurer nos actions de formation, de veille, et d’accompagnement des usages sous un chapeau commun, non seulement pour en souligner une cohérence et une synergie qui sont déjà effectives, mais aussi pour gagner en visibilité. Ce chapeau pourrait reprendre le terme consacré en anglais de Center for Teaching & Learning.
Enfin, il pourrait être intéressant pour nos membres que nous nous rapprochions de PIX pour proposer des partenariats en termes de formation.
Datacentre
Le datacentre de Lognes est indéniablement un succès. Le nombre de baies occupées par l'UNIF pour le compte de ses membres est de l'ordre de la vingtaine. L'offre de service évolue. Ceci est le fruit d'un long travail et mobilise la ressource d'une cheffe de projet. Le modèle économique actuel consiste en prendre un pourcentage (5 %) sur la tarification par l'opérateur. Le GIPC prend lui-même 5 % pour ses propres frais de gestion et Val d'Oise Numérique (VoNUM) prend 5 % pour tous les services qui passent par ses marchés. Un membre de l'UNIF qui déciderait de devenir membre fondateur du GIE pourrait éventuellement diminuer sa facture de 5% (en économisant la part de l'UNIF) mais se retrouverait avec de nouvelles obligations et moins d'assistance pour ses besoins. Par ailleurs le rôle de médiation de l'UNIF, d'expression du besoin ou de traitement des sujets communs correspond à un temps de travail important de l'équipe UNIF dont il serait certainement compliqué de se passer pour les établissements.
Une des difficultés pour l'UNIF est de trouver la ressource à la fois humaine et matérielle pour basculer ses propres hébergements de services à Lognes (héberger son offre SaaS en quelque sorte) et surtout de proposer un hébergement cloud de type (IaaS) qui permette aux membres de louer de l'infrastructure virtualisée. Par ailleurs, une telle offre IaaS, pour être intéressante pour les établissements, devrait pouvoir profiter de la labelisation par le ministère. Par exemple, est-il envisageable que, pour un projet de recherche, un établissement ou l'un de ses laboratoires puisse louer directement des serveurs au sein d'une offre UNIF et puisse bénéficier d'un financement qu'un hébergement IaaS dans le privé n'aurait pas pu attirer ?
Autre question, est-il souhaitable que la proximité des équipements à Lognes permette de facilier des échanges de compétences entre personnels et de bons procédés entre établissements ? Est-ce que, par exemple, on peut imaginer des mécanismes de débordement ou de location entre infrastructures des établissements (avec refacturation) ? C'est en tout cas la voie qu'empruntent certains établissements hébergés tels que l'IPGP et l'INED. Le raccordement à RENATER via les fibres optiques est également partiellement mutualisé.
Le modèle économique et la méthode pour arriver à fournir le service le plus adapté à nos membres restent ainsi des sujets de discussion. Les questions actuelles portent sur les ressources et les infrastructures à mettre en place pour proposer des services de Cloud pour les établissements, des services managés, assurer l'infogérance et créer les premières briques d'un Cloud ESR interrégional permettant d'offrir des services aux chercheurs et chercheuses de plusieurs régions et/ou sécurisés sur plusieurs DCs régionaux labellisés.
Interopérabilité et complémentarité des services
Certains services opérés par l'UNIF tels que Réseaupro proposent des fonctionnalités qui peuvent intéressernt d'autres services. Par exemple, pour rester en contact avec les alumni et développer à la fois l'image de marque de l'établissement et les opportunités d'insertion professionnelle de leurs étudiants actuels. Il y a également les points d'intérêt géographique que l'on retrouve redéfinis dans différents services (UnivMobile, Online Welcome Desk, Learning Spaces ?). Il serait intéressant de faire des liens entre les services de façon à faciliter leur découvrabilité par les usagers et d'assurer un peu de cohérence dans les données.
Les marchés mutualisés sont aussi un des services offerts par l'UNIF qui permettent aux établissements de gagner du temps et d'économiser des ressources administratives et techniques. Un marché des développements numériques a été mis en place en 2021 et vient d'être renouvelé. Un marché de gestes de proximité, élaboré par un groupe de travail ESR est maintenant disponible au travers du GIPC. Sous réserve de ressources permettant la gestion d'une infrastructure IT suffisante, un marché de services managés et d'infogérance est prêt à être publié.
Dans cet esprit de mutualisation, les étudiants et étudiantes en situation de handicap qui représentent 3,5 % de la population étudiante, bénéficient pleinement de la mutualisation proposée par le groupe Handicap mis en place autour de la communauté Réseaupro et parfois rejoint par des professionnels de missions handicap. Ainsi un cycle de conférences annuelles a pu être mis en place en distanciel. Il permet avec des ressources humaines très limités d'assurer l'organisation d'une conférence par établissement, de faire intervenir des personnalités extérieures et de toucher les étudiants de tous les établissements concernés (7 établissements en 2022, soit un potentiel d'environ 6 500 étudiants en situation de handicap, même si tous les handicaps ne peuvent pas être traités de la même façon). Ce type d'initiative inter-établissements et inter-services permet de monter le niveau de compétence des professionnels. Il génére aussi des initiatives intéressantes, telle que la mise en place de conférences APEC mutualisées entre les établissements.
UnivMobile
La troisième refonte d'UnivMobile est au milieu du gué depuis le début de la pandémie et doit en sortir.
Fin 2019 une mission d'accompagnement nous avait permis de travailler sur le design du service. Outre une maquette en fil de fer de l'application, centrée sur des flux d'information type RSS tels que diffusés par les établissements via le backend actuel, la mission avait conclu que la cartographie n'était pas forcément aussi importante que cela pour les usagers finaux et qu'il faudrait avant tout trouver les éléments de design émotionnel qui donneraient envie de réutiliser l'application. Cette maquette fût développée sous la forme d'un front-end multi-plateformes (Ionic / Vuejs), permettant le déploiement Android, iOS et sous forme de progessive web app dans le navigateur, début 2020. Ce front-end minimal a besoin pour fonctionner d'un raccordement à un backend. Nous prévoyons d'utiliser l'ancien backend avec un adaptateur à écrire, mais cet ancien backend se révèle trop obsolète (notamment sensible à la faille Log4j).
Il est également nécessaire d'habiller le frontend graphiquement et au début de la pandémie nous en étions à selectionner un graphiste. Cela ne règlera pas forcément la difficulté à trouver un design émotionnel qui fonctionne.
La cartographie est un élément important pour certains établissements notamment pour le parcours d'accueil des nouveaux personnels, il apparait donc nécessaire de la conserver. En rebasculant sur OpenStreetMap comme la première mouture de UnivMobile nous avons de plus l'opportunité de travailler la donnée contributive directement, celle à partir de laquelle sont calculés le fonds de carte. Un nouveau bâtiment sort de terre ? Il est possible de modéliser directement, plutôt que de se contenter de coller un point d'intérêt sur un terrain vague. La donnée actuelle demande à être rafraîchie et l'intégration à l'app d'une fonctionnalité de mise à jour des POI où la création d'un backoffice semblent nécessaires. On pourrait ainsi imaginer des fonctionnalités collaboratives de cartographie intégrées à UnivMobile, avec l'intégration d'un service tel que MapComplete (un éditeur OpenStreetMap dans le navigateur que l'on paramètre pour n'éditer que des items répondants à un certain thème).
Des volets transport (infrastructures cyclables) et accessibilité pourraient ensuite être ajoutés sur la même base technique.
Dans le même ordre d'idée que l'aspect collaboratif des cartes, la mission de design avait conclu que nous devrions ouvrir la diffusion de nouvelles aux associations étudiantes avec des interrogrations sur les outils et les procédés de modération offerts aux établissements.
Enfin une fonctionnalité de notification avec une API permettant aux DSI de s'en emparer dans leurs développements semblait un service intéressant à fournir.
Une nouvelle opportunité se présente avec le regain d'intérêt pour les réseaux sociaux décentralisés et libres bâtis autour du protocole ActivityPub, et en particulier Mastodon. En respectant les licences libres, il devrait être possible de faire reposer la diffusion d'actualités (qui se faisait jusque-là en RSS via le backend obsolète) de UnivMobile sur des instances Mastodon dans un produit minimal que nous pourrions alors faire évoluer vers un véritable usage de réseau social. D'autres moteurs que Mastodon sont d'ailleurs possibles (par exemple Misskey, qui repose sur VueJS et permet de réagir avec des emoji aux posts).
La situation actuelle est critique puisque cela fait deux ans que nous n'avons plus de service UnivMobile fonctionnel, suite à la découverte d'une faille de sécurité (Log4j) dans le backend. Un redémarrage rapide des travaux pour une première mouture pouvant évoluer ensuite est nécessaire. Il serait sans doute opportun de réunir les membres autour de ce projet pour une rédéfinition du besoin et pour faire le point sur les moyens mobilisables (chef de projet, budget, infrastructure technique).
DataKairos
DataKairos, l'outil d'aide à la décision pour la migration des établissements vers des datacentres labellisés par le MESR est en phase de déploiement au niveau national auprès des datacentres régionaux et de leurs établissements. L'utilisation d'outils développés et hébergés par l'UNIF par des établissements qui débordent du cadre territorial de l'Île-de-France pose de nouveau la question du statut des utilisateurs nationaux ou internationaux que l'on rencontre régulièrement pour les formations. Dans le cas de DataKairos, les coûts sont actuellement pris en charge par le MESR.
Réseaupro
L’insertion professionnelle de ses étudiants est une des quatre missions de l’université. Dans ce contexte les établissements cherchent à développer leur image, à valoriser leurs formations, à capitaliser sur les anciens diplômés afin de favoriser l’accès au marché du travail pour tous, avec de forts enjeux d’inclusion. Totalement innovant lors de sa conception en 2012, le portail mutualisé entre établissements ESR, bénéficie du soutien de la DINUM pour sa refonte (2022) et son déploiement (2023). Le portail permet de faciliter et accélérer l’accès au marché du travail, des jeunes diplômés des établissements de l’enseignement supérieur, réduire la fracture sociale vis-à-vis de l’insertion professionnelle, participer à la création d’une identité forte pour l’établissement, favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. La refonte permet de transformer l'applicatif pour passer en open source, en applicatif en mode SaaS, avec une authetification unique (Shibboleth) pour tous les établissements, tout en gardant une très forte personnalisation (marque blanche, couleurs et logo de l'établissement, insertion dans les applicatifs de l'établissement, gestion des fonctionnalités selon les établissements, etc.) et des opportunités de développements à la demande pour chacun des établissements qui le souhaitent. La charge de l'hébergement passera des établissements à l'UNIF.
MarioNUM
MarioNUM sera un service de mise à disposition de laboratoires virtuels de travaux pratiques en informatique et réseaux pour la formation de techniciens et d’ingénieurs aux métiers du numérique. Outre la virtualisation de systèmes GNU/Linux, MarioNUM inclue un logiciel de modélisation de réseaux informatiques et de leurs nombreux équipements (câbles, switch, hub, serveurs). MarioNUM mets ainsi à disposition un environnement pédagogique complet à des conditions économiques raisonnables pour les établissements de formation. Le dispositif vise également à favoriser la réduction de la fracture numérique et augmente les dispositifs d’inclusion pour les publics éloignés de la formation ou de l’emploi.
L'établissement porteur de l'UNIF, l'USPN, étant à l'origine des applicatifs permettant de développer ces laboratoires virtuels, l'UNIF a porté un dossier DEFFINUM avec des partenaires de tous horizons (Webforce3, l'EFREI, CYU, l'université de Toulouse, l'université de Saclay, l'ADUIT, IUT en ligne, le pôle de compétitivité Systematic, le pôle d'attractivité Plaine Commune…), pour permettre les développements de nouvelles formations (cybersécurité, Internet des objets connectés IoTs, programmation, suivi des traces, développement de contenus pédagogiques, etc.) et vient ainsi d'être sélectionné sur ce projet avec une subvention d'1,5 M€ sur 3 ans. C'est un projet d'envergure qui concerne tous les établissements ayant des formations de techniciens ou d'ingénieurs dans les réseaux et télécoms, cybersécurité et tous les domaines du numérique mais aussi la majorité des domaines scientifiques.
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Le modèle économique pour ce service, après épuisement des subventions, reste à trouver.
Communication
En 2022, l'UNIF a pris acte de sa faible visibilité dans le paysage universitaire francilien. Son équipe a lancé une réflexion et une refonte de sa communication, assistée par une collègue communicante de Fun MOOC. Cette démarche devrait aboutir en 2023.
Gouvernance et forme juridique de l'UNIF
La gouvernance actuelle de l'UNIF s'appuie sur l'assemblée générale, le conseil de gestion et le comité stratégique. Ce découpage est le fruit d'un partage avec les Comues, membres de droit du comité stratégique, des responsabilités dans l'UNIF. Le comité stratégique n'a toutefois qu'un rôle consultatif. L'idée est qu'il propose des orientations, qui seront discutées en conseil de gestion puis présentées à l'assemblée générale.
Étant donné le niveau d'activité actuelle de l'UNIF et la difficulté à garder impliqués des membres dans les instances de l'UNIF, on peut se demander si une réunion des deux rôles (conseil de gestion et comité stratégique) ne serait pas plus profitable ou s'interroger sur les mesures à prendre pour favoriser l'implication des membres dans les instances de gouvernance de l'UNIF.
Sur un autre plan, l'adhésion des membres, de même que la cotisation aux services se fait uniquement sur une base annuelle (en année civile). Toutefois l'UNIF réchigne à couper un service à un membre qui n'aurait pas réglé sa cotisation, car il s'agit souvent de retards dans le traitement des factures par les établissements. Pour l'UNIF, cela entretient une situation ou la ressource nécessaire à son fonctionnement n'est jamais certaine tant que la ré-adhésion et la cotisation ne sont pas arrivées. L'option d'une adhésion sur la base d'une convention annuelle renouvellable tacitement jusqu'à dénonciation par l'une des parties n'a pas été retenue à ce jour, malgré la sécurité qu'elle apporterait quant aux prévisions budgétaires et aux marges de manoeuvre pour lancer de nouvelles actions ou développer celles en cours.
La forme juridique actuelle avec un établissement porteur fait que pour sa stabilité, et sa tranquillité il pourrait être plus intéressant pour l'établissement porteur de ne pas développer l'UNIF au-delà d'un certain seuil de prise de risques. Cela se ferait alors au détriment du besoin. Il est donc essentiel que les établissements membres participent activement à la gestion de l'UNIF et que les risques soient mieux partagés.
Conclusion temporaire
L'UNIF a de nombreuses opportunités de rendre un meilleur service aux établissements membres en prenant par exemple en charge plus de projets. Par contre, l'essentiel de son action ne reste possible qu'en levant des financements externes par projet plutôt qu'en misant sur la mutualisation de moyens (cotisations, temps de travail) des membres. Un plan d'action devra tenir compte de cette réalité en sélectionnant les projets et proposer une ligne de conduite pour réunir les ressources qui permettraient de les inscrire dans la durée.
[1] https://mensuel.framapad.org/p/cyu6bg4c1u-9xaf?lang=fr
[2] https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/former-transition-ecologique
[3] « Nous devons engager des changements radicaux dans nos manières de produire, de consommer, d’agir. Ce n’est pas une question d’idéologie, cela devient, de plus en plus, une question de survie » Elisabeth Borne, 21 octobre 2022
[4] « Toutes les UNT reçoivent une dotation annuelle financière du ministère, d’un montant de 800 000 €. Ce montant n’est plus que de 200 000 € en moyenne en 2015 […] Les UNT ont des structures juridiques différentes (fondation partenariale pour UNIT et UVED, GIP pour l‘UNF3S et l’UNJF, GIS pour UNISCIEL, association pour AUNEGE, service interuniversitaire pour l’UOH). Toutefois, elles sont structurées d'une manière similaire : un noyau de membres partenaires, piloté par une instance collégiale décisionnaire, autour duquel peuvent se greffer des structures associées : 110 universités, écoles ou organismes de recherche sont impliqués dans une ou plusieurs UNT. » Rapport IGAENR 2016.
[5] https://www.uness.fr/qui-sommes-nous/le-gip-unessfr/nos-champs-actions/orientations-strategiques
Recommandations du comité stratégique à l'AG de novembre 2020
Texte de la présentation des recommnadations du comité stratégique à l'assemblée générale de novembre 2020 (en visio).
Comité stratégique
- Membres :
- 5 élu⋅es établissements
- 1 représentant⋅e par regroupement membre
- 5 extérieurs (Région, MESRI, CROUS, Mairie de Paris)
- le directeur de l'UNIF
- Propose les orientations stratégiques (CG, AG)
- Aujourd'hui quelques recommandations
- Viser juste !
- Travailler et retravailler le design et l'expérience utilisateur, de l'idéation jusqu'aux parcours des usagers dans le service
Move fast and break things- Move carefully and fix things, Bill Hunt
- Animer : embarquement, parcours, enrôlement
- Faire avec nos collègues et usagers (pas seulement pour)
L'intérêt général
-
« l’administration est un outil provisoire et révisable que se donne la société civile quand les questions qu’elle a longuement travaillées deviennent trop longues ou trop compliquées pour être prises en charge par elle seule.
Comme il n’y a rien de plus compliqué à percevoir que l’intérêt général, il faut un ajustement constant entre l’exploration par la société civile des affaires qui la préoccupent et les applications par l’administration des compétences que la société lui a déléguées. »
Bruno Latour, juin 2020 // John Dewey, The Public and its Problems, 1927
On ne fait pas tout ce que vous nous demandez !
Recommandations
1. Animer
- Endosser un rôle d’animation de la communauté ESR en IdF autour des sujets numériques, par projet et, de façon transverse, en identifiant en amont les sujets d’intérêt général.
2. Augmenter les compétences
- Ajouter des compétences (personnes, prestations) pour faire du travail d'animation et du travail de design / expérience utilisateur de services numériques.
3. Innovation ouverte, code source ouvert
-
S’inscrire dans une stratégie d’innovation ouverte en respectant l’engagement d'ouverture pris avec la loi Lemaire.
Lorsque nous produisons des logiciels les publier sous licence libre.
Permettre ainsi à notre communauté de se les réapproprier et de s’impliquer de différentes façons dans leur production : gouvernance de projet (membres, pilotes), contributions libres (établissements non-membres).
4. Étendre les moyens et le champ d'action
-
Revoir le modèle économique pour couvrir les besoins en compétences et se donner plus de souplesse et de ressources pour la création de nouveaux services.
-
S'autoriser un éventail plus large de rôles :
- décider si nous nous autorisons à fournir des prestations spécifiques à des non-membres ou à nos membres
- intervenir sur des projets portés par un seul établissement mais qui pourraient bénéficier à tous
- développer une offre facilitant les partenariats territoriaux avec les collectivités territoriales ou des associations (Brie'Nov).
Première actions (en cours)
- finaliser et relancer UnivMobile
- développer l’open data pour le compte de nos membres
- Oraccle (parcours d'études et orientation)
- données des plateformes de visio
Merci !
Novembre 2018 propositions de nouveaux services
Synthèse de propositions discutées en comité stratégique en novembre 2018 en préparation de l'assemblée générale.
Un groupe de services numériques complémentaires
- Respecter les logiques concurrentielles entre établissements et leurs politiques propres
- Des projets indépendants avec une première livraison rapide (PoC)
- Dans une perspective d'évolution continue
- Pas de dépendances fortes mais un ensemble cohérent
Application mobile
- Aider les établissements à passer leurs informations et services sur mobile
- Rafraîchir UnivMobile et la promouvoir, tout en démarrant un travail sur les PWAs
- Revoir les procédures pour la fraîcheur des données et revoir la dépendance à Google map
- Greffons ? Développement communautaire ?
- Intégration des services UNIF
Notifications
- Des messages non sollicités respectant l'attention des personnes
- Notifier par courriel (y compris envois massifs), SMS, réseaux sociaux, web push, bannières, afficheurs…
- Filtrer et retarder les envois pour aider les destinataires à réguler leur attention
- Dans un cadre adapté aux spécificités universitaires (études, recherche, rythmes biologiques) et aux identités numériques multiples et nomades.
Alumni
- Recueillir le consentement et la preuve de diplôme (multi-diplômes)
- Recueillir des données d'insertion
- Fournir des données aux outils d'animation (listes de contacts par diplôme etc.)
- privilégier la continuité avec RéseauPro, en en faisant le point d'entrée par défaut
- prévoir des invitations dès obtention du diplôme permettant de faciliter la preuve de diplôme
- simplifier l'inscription au maximum : on peut être alumni auto-déclaré d'un ou plusieurs établissements et recevoir un service (newsletter institutionnelle etc.), puis ajouter des diplômes pour d'autres services (apparaître dans les annuaires, recevoir l'information spécifique, avoir un CV Réseaupro validé, etc.)
- Des services pour les responsables de diplômes ou de formations (voir comme un alumni, données d'insertion)
Réseau social inter-universitaire
- Pour la communication des communautés universitaires : étudiant·es, formations (cours, diplômes), équipes enseignantes, groupes de recherche.
- Créer un client adapté aux besoins universitaires en PWA et/ou intégré à UnivMobile
- Faciliter l'ajout de greffons et bots par établissements ou mutualisés
- Identités nomades : permettre la portabilité totale du compte avec persistance des capacités d'interactions
- Capacité d'assurer la continuité du service en dehors des universités (utiliser un projet libre existant sans fork ?)
- Permettre les identités multiples et fragmentées. Un compte plusieurs profils, des protections (droit à l'oubli, etc.).
- Exportation/importation partielle avec d'autres réseaux (Data Transfer Project)
Portfolio
- Recueillir des informations sur les réalisations et les compétences évaluées et acquises des étudiant·es
- Permettre de sélectionner sa propre présentation
- Exploiter les journaux d'interactions (cours suivis, devoirs rendus, soutenances, livres empruntés…)
- Exportation, portabilité vers d'autres portefolios ?
Ouverture des données
- Continuer vers une mise en commun des données de scolarité
- Construire un réseau de correspondant·es dans les établissements (orientation, études, pilotage)
- Proposer une première API permettant de construire des visualisations et analyses dans les établissements
- Recueillir le consentement pour l'usage des données Réseaupro sur le devenir professionnel
Cartographie
- Proposer une gestion des points d'intérêt transversale aux différents services
- Fédérer et développer les savoirs-faire en matière de cartographie libre (modélisation, animation)
Transports
- Améliorer l'information sur les transports de façon à réduire les émissions carbone et à améliorer l'expérience des usagers
- Informer en temps réel pour permettre de meilleurs arbitrages multi-modaux
- Informer les établissements sur les déplacements pour éclairer la prise de des décisions (données pour un éventuel plan de déplacement urbain), par exemple en matière d'emploi du temps.
Assistance à ouverture de données d'apprentissage
- intérêt d'économie d'échelle
Outiller l'application du RGPD
- Proposer un outil qui permette aux établissements de conserver de façon utile leurs études d'impacts (par exemple, produites avec l'outil PIA) et d'appliquer le RGPD en suivant les bonnes pratiques